0. Office de tourisme de Sauveterre-de-Béarn
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Bienvenue sur mes terres, je suis la Reine Sancie, vicomtesse de Béarn. Mon mari Sanche est parti guerroyer en terre sarrazine. J’attends avec impatience la naissance de notre futur enfant et dans l’attente, je vous fais découvrir mes terres…
Pour commencer, profitons de la magnifique vue sur les Pyrénées depuis les jardins face à la mairie. Quelles que soient les saisons, la nature et les paysages qui se dévoilent à nous ne cessent de nous charmer. Le manteau blanc de l’hiver sur les massifs enneigés laisse place aux teintes vertes et bleues de la nature qui reprend vie à la belle saison…
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1. Hôtel de ville
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Face à vous, l’Hôtel de ville. Ce bel édifice de style renaissance était, au XVIème siècle, la propriété de la puissante famille des marquis de Nays, comtes de Sallette. À l’arrière de la bâtisse, se trouvait l’ancienne orangerie diffusant de délicieux parfums en période de floraison. C’est en 1972 que la ville achète le bâtiment et en fait l’Hôtel de ville actuel. Face à la mairie, se dresse l’église Saint-André…
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2. Église Saint-André
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Construite aux XII-XIIIème siècles, l’église Saint-André participait à la défense de la cité. Du haut de son clocher donjon, les soldats assuraient la surveillance des arrivées du gave. Romane de l’extérieur, en partie gothique à l’intérieur, elle possède un très joli tympan au-dessus de l’entrée principale. Sur le mur nord, la petite porte des cagots rappelle l’existence de cette communauté rejetée du reste de la population. La rumeur leur attribuant une origine de lépreux, de wisigoths, ou de marginaux déshérités, obligea ces malheureux à vivre en-dehors de la ville et à ne pas se mélanger au reste de la population. Un bénitier leur était réservé et ils devaient suivre l’office religieux du fond de l’église. Avant de continuer votre chemin, ne manquez pas le magnifique point de vue sur le gave et les Pyrénées depuis la table d’orientation. Qu’il est agréable de laisser le soleil nous caresser tout en rêvant face à ces paysages exceptionnels. Les escaliers au fond du parking de l’église, vous ouvrent la voie vers les berges du gave, où un arrêt au pied de la Tour Monréal s’impose…
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3. Tour Monréal
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Tour donjon, la Tour Monréal du haut de ses 30 mètres de hauteur veille sur les arrivées du gave. Munie de hourds de défense sur lesquels se postaient les soldats, elle possède peu d’ouvertures, lui donnant un aspect massif et dissuasif. Grâce à un système de courtines, elle était reliée au château et servait de refuge au vicomte en cas d’attaque. Elle accueille aujourd’hui la maquette de la cité médiévale, petit joyau fait de pierres et acajou, ayant nécessité plus de 15 000 heures de travail.
La Tour doit son nom à la famille qui l’a rachetée au XIXème siècle pour la sauver de la destruction.
Laissons-nous guider par les flots du gave, à l’ombre des arbres… Passons sous les arcades du Pont de la Légende, jusqu’à atteindre la passerelle menant à l’Île de la Glère, face au Camping du Gave.
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4. Île de la Glère
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Classée Espace Naturel Sensible, l’Île de la Glère constitue le 4ème monument phare de Sauveterre avec l’église Saint-André, la Tour Monréal et le Pont de la Légende. Tout comme la cité médiévale, l’île a évolué au fil du temps. Munie de deux ponts la reliant à chacune des berges du gave, elle constituait la porte d’entrée de la ville. De ces deux ponts, seul le Pont de la Légende subsiste encore. Du pont de la Réclusy (nommé aussi pont de la justice), ne restent que quelques pierres au milieu de la rive gauche. L’île étant autrefois marécageuse, une passerelle sur pilotis était aménagée pour la traverser. L’île est aujourd’hui un havre de paix où on aime venir rêver, se poser sur les galets, bercés par les flots de la rivière et le chant des oiseaux.
Revenons sur nos pas jusqu’à atteindre le Pont de la Légende, si majestueux sur le gave…
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5. Pont de la Légende
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Autrefois muni d’un pont levis en bois qui le reliait à l’île, c’est par ce pont qu’on entrait et sortait de la cité médiévale. De faible largeur, le pont avait été conçu pour qu’il n’y ait que deux files d’animaux de bât qui puissent se croiser. De la logette au 1er étage, les soldats manœuvraient le pont levis. Pour entrer dans la cité, un droit de péage était demandé. Une table des péages a ainsi montré à quel point la cité avait été riche du XIIème au XVIème siècles. Par ce pont ont transité des produits de l’agriculture, des épices du sud, de la soie et des textiles du nord, des matières précieuses… Sauveterre a ainsi été un des principaux bourgs de Béarn avec Orthez, Morlaàs et Oloron. À ce pont est enfin rattachée une légende, ma légende, celle de la Reine Sancie… Soumise au jugement de Dieu car accusée de sorcellerie après avoir donné naissance à un enfant mort-né alors que mon mari était parti faire la guerre en terres sarrasines, je fus jetée pieds et poings liés dans le gave. Mais contre toute attente, à trois portées de flèches, on vit remonter à la surface une forme blanche… Sancie. Je réapparus bien vivante et donc innocente.
Derrière nous, à l’entrée du pont, les Chambres du Pont de la Légende, aujourd’hui chambres d’hôtes, qui constituaient autrefois l’Hôpital des pèlerins.
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6. Hôpital des pèlerins
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C’est ici qu’au soir d’une longue journée de marche, pouvaient se reposer les pèlerins avant de traverser le pont et de continuer leur route vers Compostelle. C’est ici encore qu’on soignait toutes sortes de malades. Au pied de l’hôpital autrefois reposait un petit cimetière pour ceux ne pouvant plus désormais continuer leur route… Le bruit court que l’emplacement de cet hôpital n’aurait pas été choisi par hasard. L’implantation de ce type de bâtiment, source d’éventuels microbes et contagions, près d’une porte d’entrée de la ville, pouvait en dissuader plus d’un d’entrer dans la cité…
Continuons à remonter la ruelle jusqu’à la porte fortifiée de Lester.
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7. Porte de Lester
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Avant de passer la porte, sur le côté droit, dans le mur des remparts, l’emplacement d’une ancienne canonnière donne le ton… vous êtes désormais sous haute surveillance ! Une fois franchie la Porte de Lester, vous voici à nouveau dans l’enceinte de la cité médiévale. Sur les côtés de la porte, les traces de gonds évoquent la largeur et la puissance de cette porte d’entrée de la ville.
Remontons encore la rue Pléguignou jusqu’à atteindre tout en haut, la Maison Forte.
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8. Maison Forte
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Bien placée tout en haut de la ruelle, la maison forte offrait aux soldats un emplacement des plus stratégiques. Munie de hourds de défense, sur lesquels se postaient ces hommes, elle permettait de surveiller la Porte de Lester tout en bas de la ruelle mais également la Porte du Datter sur notre gauche. Nous sommes ici dans le noyau actif de la ville où marchés des moutons, marchés des volailles, tanneries assuraient l’animation.
Dos à la maison forte, notre vue est ensuite attirée sur la droite par un imposant bâtiment aux pierres apparentes, l’arsenal.
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9. Arsenal
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Aujourd’hui privé, ce très bel édifice permettait de stocker les armes et la poudre en temps de guerre. N’hésitez pas à franchir la porte du Datter afin d’observer l’Arsenal mais aussi les vestiges des remparts ouest de la ville.
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10. Porte du Datter
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Munie d’un chemin de ronde et d’un pont levis en bois permettant ainsi de franchir le fossé, la porte du Datter ouvrait et fermait la cité tout en assurant une surveillance aiguë sur les arrivées depuis le côté ouest. Aventurons-nous donc à l’extérieur de la cité pour observer de suite sur la gauche les vestiges des imposants remparts.
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11. Remparts
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Grâce aux longues ouvertures étroites, appelées meurtrières à double ébrasement, les soldats avaient ici un poste d’observation mais aussi de tir. Tout comme les murs de la Tour Monréal et de la Maison Forte, les remparts qui entouraient la cité médiévale, étaient dotés de hourds de défense sur lesquels se postaient les soldats pour surveiller tous les abords de la ville. Au pied de ces remparts, de magnifiques jardins colorés composés de parterres de fleurs, d’arbres fruitiers apportent une touche de poésie aujourd’hui à ces lieux, autrefois simples fossés.
Revenons sur nos pas via la Porte du Datter ou la rue Léon Bérard pour rejoindre la barbacane, autrefois porte d’entrée du château vicomtal.
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12. Château
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Séparée de l’enceinte du château, la barbacane, cette motte artificielle en pierres, constituait la porte d’entrée du château. Une passerelle en bois enjambant le fossé sec permettait de relier les deux éléments. Grâce à sa faible largeur, la barbacane permettait de se prémunir des attaques de bélier.
Bâti sous Gaston VII Moncade au XIIIème siècle, le château devient au XIVème siècle la résidence de chasse de Gaston Fébus, comte de Foix et de Béarn qui le réaménage. En grande partie détruit au XVIème siècle, perdant une grande partie de sa façade sud dans le gave, il a cependant accueilli de nombreux banquets. Imaginez ces moments festifs, animés, lors de retours de chasse, avec chasseurs, dames de cour, petit personnel… C’est ici que le puissant Fébus, grand chasseur mais poète à ses heures, aurait écrit face à nos Pyrénées, le célèbre chant : “Aqueras Montanhas”. La légende raconte également que c’est lors du retour d’une partie de chasse à l’ours à l’Hôpital-d’Orion, non loin de Sauveterre, que Gaston Fébus aurait été pris d’un malaise, son corps ramené dans l’enceinte du château où il y rendit son dernier souffle.
Terminons notre balade en remontant la rue des Innocents avec en face de nous, une charmante petite tour du haut de laquelle de nombreux compagnons à plumes veillent sur la cité…
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13. Pigeonnier
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Faisant partie des remparts nord de la ville, cette petite tour jouait le rôle de pigeonnier et plus exactement de relais de pigeons voyageurs. Encore aujourd’hui il est possible d’en voir plusieurs spécimens, descendent-ils peut-être de pigeons vicomtaux… ? On peut se laisser rêver à l’imaginer…
Sauveterre n’a plus de secret désormais pour vous et c’est avec plaisir que je vous ai fait partager l’amour de ma cité… J’espère vous avoir fait rêver et voyager au temps de la cité médiévale sur les terres que sont les miennes… N’hésitez pas à flâner encore dans les ruelles et à revenir nous voir…